L'antichambre des encres

Torvyän acheva de broyer les quelques métaux dans l'immense broyeur avant de se retourner, le torse luisant de sueur, découvrant ses cicatrices et son tatouage sur le côté gauche en forme de flamme qui remontait jusque dans son cou. Il fit un rapide salut à la prodige qui venait d'entrer, avant de répondre :
- J'ai été faire mon tatouage quelques semaines avant la bataille, je dois avouer que j'en suis plutôt content. Empreints de pureté ? Si quelques pensées troublantes ne venaient pas perturber nos esprits, nous serions aussi purs qu'un ciel de crystal ! Lâcha-t-il avec un petit sourire.

Il s'accorda une légère pause, et fit quelques étirements afin de détendre ses muscles : simple réflexe qu'il avait acquit au cours de ses nombreux entraînements.
- Je dois avouer que je n'ai pas grand chose à faire, ni grand monde à côtoyer, donc je suis venu ici pour rendre un service. Rien de bien sorcier, et de cette façon d'autres pourrons bénéficier de ces magnifiques oeuvres d'arts qui ornent nos corps. Tu devrais essayer Erhylion, même si ce n'est qu'un petit. Je dois avouer que le mien est surtout pour un effet de style, ça donne un petit effet... enflammé aux yeux de mes adversaires.

Le jeune homme lâcha un petit rire las avant d'envisager d'aller reprendre son occupation.

Djyllyia rend les sourires amusés de Torvyän et s'adresse à Erhylion :

-" En fait, ce que je voulais signifier par "empreints de pureté", était que vous aviez un aspect innocent et la guerre, comme pour nous tous, à fait changé cela. je suppose que c'est par ce fait que vous évoquiez ces " quelques éraflures du héros de la fatalité"?

-" je sais bien, voyageur, que vous n'êtes pas du genre à juger les gens, je ne faisais que vous taquiner.

-" Mais il est vrai que cet art qu'est le tatouage, notamment, n'est pas des plus respecté. En effet, certains artisans et autres citoyens voient d'un oeil circonspect les modification du corps tel que nous l'on offert les Dragons. Mais ceux-ci ne sont pas topus aussi comprehensifs qu'Heyra ou Szyl. Beaucoup n'ont pas la même conception de la beauté que certains qui pratiquent des formes d'art nouvelles. Et comme tout ce qui est nouveau, le tatouage porté à son paroxysme pictural fait parfois frémir les plus strictes représentants des Dragons.

Djyllyia se retourne vers la salle commune pour scruter quelques chose puis repose les yeux vers les deux jeunes hommes qui reprennent leur souffle.

-" En tout cas, il est trés aimable à vous d'aider Gikuji dans ses recherches et le perfectionnement de son art.

Elle regarde à nouveau vers la salle commune où les feulements et gémissements des participants ont cessé.

Se tournant vers Torvyän dans un geste ample et faisant onduler ses courbes sous le regard des deux hommes elle scrute le corps du Combattant :


-" En tout cas, fier combattant, Gikuji a su magnifier vos formes avec douceur et force et vous êtes une véritable petite oeuvre d'art...

Elle se tourne à nouveau, plus discrètement vers la salle commune tentant de tendre l'oreille pour percevoir un son particulier semble-t-il.

-" Pour revenir à des sujets plus conventionnels, auriez-vous eu des nouvelles de gaël et surtout savez-vous comment va-t-il? J'ai entendu dire qu'il avait bien changé depuis la bataille et que son caractère espiègle qui faisait son charme est en train de laisser place à une austérité qui semble assez dure...

Elle tourne les talons alors qu'elle commence à entendre des bruits d'étoffes dans la pièce commune et revient vers ses interlocuteurs une fois qu'elle a vu les gens se rhabiller et commencent à quitter la batisse de Dame Gikuji.

Puis, perdant so air enjoué, elle s'adresse d'un air grave et fermé :
-" Mais bon, peut être préférez-vous ne pas m'en parler cela ne me regarde peut-être plus...

guettant le son que lui n'avait pas perçu, il lance à la belle Prodige

La liberté est mon credo, mais sachez Dame Djyllyia que comme vous disiez, la guerre nous a tous changé, bien que d'un statut plus important que moi, humble serviteur de Szyl et des siens, il reste un enfant parfois et les horreurs qu'il a vécu l'on certainement marqué, maintenant si vous désirez de ses nouvelles, allez chez les Mages, il s'y trouve, et vous pourrez alors le lui demander directement, il s'est éloigné du réconfort de ses amis, ne voulant pas empiéter sur le jardin de son coeur, je le laisse tranquille, mais vous pourriez néanmoins le lui demander, vous qui ne le connaissez que peu, cela pourrait l'aider à se confier. Les Dragons seuls savent s'il en a besoin

La jeune prodige se tourne de nouveau vers la salle commune qui est désormais vide et regarde les derniers occupants quitter les lieux après s'être rhabillés.

Puis se tournant de nouveau vers les deux amis, elle prend congés :

-" Malheureusement, je ne suis pas disponible dans l'immédiat je dois parler avec Gikuji maintenant que les officiants ont quitté les lieux. Enfin, toujours est-il que je tenterais de retrouver Gaël plus tard dans les jours à venir.

-" Je suis trés heureuse de vous avoir rencontré et j'espère que nous nous retrouverons bientôt. Sur ce, je m'en vais converser avec Gikuji, peut être nous verrons nous dans la soirée. Peut être pourrions nous diner ensemble avec Gikuji, vos soeurs et frères, Vous même Torvyän ainsi que moi même? Qu'en dites vous?

Le visage d'Erhylion s'assombrit soudainement, ses épaules se relâchent :

Ma famille ne pourra ... être présente, et je ne sais si je le pourrais moi même

Puis, il se retourne rapidement afin qu'on ne le voit plus, reprenant sa tâche

Torvyän haussa un sourcil. Il regarda un peu autour de lui, puis posa son regard sur Erhylion. Il lâcha des paroles légèrement forcée, prononcée entre ses dents :
- Nous acceptons votre offre. Nous serions ravis de passer un repas en vos compagnies.

Il avait bien insisté sur le "Nous", et fusillait limite son compagnon du regard.

Une fois Djyllyia partie, Erhyllion continuait son labeur, et d'un ton calme et presque froid :

Qu'est ce qui te permet de parler en mon nom pour une telle chose?!?

L'interlocuteur d'Erhylion, une fois Djyllyia partie, retourna à son travail de broyage. Il attendit un petit moment pour répondre à la question du voyageur :
- Je me permets de parler en ton nom, car je ne pense pas que tu aies personnellement de griefs contre Djyllyia ni contre Gikuji. Je ne parlerais pas au nom de ta famille, je ne me le permettrais pas, mais pour toi, c'est en ma qualité de compagnon, de survivant et j'espère, d'ami. Tu broies du noir - que dis-je, ce serait plus de la Fatalité à ce stade - depuis longtemps, et je pense qu'un peu ... d'occupation, te fera le plus grand bien. Comme ce pourquoi tu es ici : pour t'occuper l'esprit ailleurs. Je suis peut-être un combattant, mais j'ai également un cœur et un esprit. Au nom des Dragons, punis-moi pour ce que je dis si cela te déplaît, mais au moins j'aurais dit ce qui me pèse. Je n'ai que peu d'amis, de personnes en qui je peux faire confiance, alors je me permets de leur rendre la pareille.

Il descendit un broyeur sur le métal, dans un énorme fracas.

Erhylion mumure alors

Un ami?!? ... Oui peut être!!!

Après plusieurs heures de dur labeur, les deux hommes fourbus prennent un temps de repos en regardant devant eux le travail qu'ils ont accompli.

Des seaux remplis de minéraux en poudre, d'armes réduites en poussières et de végétaux ramenés à l'état d'une glaire filante...

Au moment où ces deux là s'étendent l'un à côté de l'autre, ils entendent le bruit d'une porte que l'on referme et les dernières phrases de Gikuji.

Du loin de la rue grouillante et de's passants agités de frénétiques rêveries une voix porte dans l'établissement de Gikuji :

-" Prends soin de toi damoiselle Nature. Puisse la vie t'empoter auprès du bonheur!

Puis la porte se refermant, des bruits de pas se font entendre qui quittent la pièce commune pour revenir dans la pièce de travail où se trouve un Valeureux combattant et un fier voyageur au reagrd las et aux épaules lourdes

-" Ces deux canons de beautés désirent peut-être se rafraîchir et se rhabiller avant que je ne tombe amoureuse de l'un d'eux ! dit Gikuji d'un sourire tout malicieux.

-" Excusez-moi, mais j'avais une longue discussion avec Madame Djyllyia mais je ne vous avais pas oublié.

-" Que puis-je vous offrir, j'ai un petit vin de pomyrie, sinon de l'eau du puits...

Amusé par les perches aguicheuses de Gikuji, Erhylion sourit, puis se retourne, offrant un dos certes aux muscles longilignes marqués mais surtout zébré par toutes les multiples blessures qu'il a dernièrement subi et qui ne se sont pas encore refermées, il semblerait de plus qu'il soit passé dans les sous bois tant son buste est marqué par les zébrures encore écarlates des ronciers et des fines branches acérées. Il prend son outre d'eau et nettoie au mieux la sueur de son corps, serrant un peu les dents lorsqu'il passe sur les "dessins" qu'a dessiné la vie ces derniers jours, puis renfile sa grande chemise blanche bouffante.

Je me laisserai bien tenter par un petit vin revigorant personnellement, merci !!!

La jeune femme s'absente quelques instants en remontant à l'étage où doivent se trouver ses quartiers privés.

Ses pas délicats ne résonnent même pas lorsqu'elle redescend les marches qui la fait redescendre au rez-de-chaussée.

Elle porte entre ses mains trois tymbales en étain. Elle tend la première à Torvyän. sa tymbale est fine et sculptée avec délicatesse, celle-ci représente au niveau de son pied, quatre cimeterre dont les lames forme un plateau et dont les pommeau s'évase pour recueillir le nectar.
Puis, Gikuji tend la seconde choppe en direction d'Erhylion. Son gobelet est plus grossièrement travaillé. Celui-ci a la forme d'une fleur qui s'ouvre en corolle.

A cet instant un léger courant d'air passe par la porte qui s'ouvre et fait frissonner Gikuji un instant dont la chair de poule est visible sur sa peau toujours nue.

Un homme grand et massif rentre. Son torse est comparable à une lourde herse tant il est imposant. Entre les pans de sa chemise noire largement ouverte, les trois compères découvrent que cet homme est tatoué. En effet, sa poitrine-ci soutient d'épais tatouage sombres représentant des glyphes inconnus se terminant par des lames effilées.
Son visage est recouvert par une capuche qui laisse voir seulement sa longue barbe noire tressée en natte qui vient se terminer au niveau de son plexus solaire.
Un lourd bouclier aux bords hérissés de lames est harnaché à son bras. Mais derrière ce lourd bouclier traîne une lourde chaîne comparable à celle qui retient les amarres de certains esclaves ou prisonniers en fuite.

La peau de Gikuji laisse entrevoir son émoi par ses joues qui rosissent et sa poitrine qui se gonfle.

Puis reprenant ses esprits et se raclant la gorge :

-" Entrez mon seigneur, venez vous joindre à nous. Nous partagions une coupe de vin en l'honneur de ces deux courageux travailleurs qui m'ont offert leur aide. Peut-être que grâce à eux, je pourrais terminer le tatouage qui ornent votre douce peau..."

Laissant les trois homme seuls, elle remontent à ses quartiers en sifflotant.

Se renfonçant un peu plus dans les coussins du salon de Gikuji afin de se couler un peu plus dans l'ombre, Erhylion observe un instant l'inconnu sous couvert de l'ombre de la pièce et de celle faite par ses cheveux dénoués, il salut alors l'inconnu, une main sur le cœur, inclinant légèrement la tête sans le perdre de vue, à la manière des Voyageurs:

Que les Vents guident vos pas Messire ... Messire?

D'une voix faible et à peine soufflée, il se présente :

-" Sargossian de Brulevide. Je vous présente mes salutations également jeune homme, ainsi qu'à vous combattant.

Puis se tournant vers la bouteille, il l'empoigne et retourne vers les deux hommes qui semblent bien fatigués.

-" Vous semblez exténués par le labeur. Puis-je me permettre de soulager les courbatures de muscles et détendre votre peau afin que la caresse du Vent retrouvent son empreinte sur votre personne?

N'attendant pas votre réponse, l'homme murmure :

-" Les douleurs coulent sur la peau comme ce vin sur les veines et s'enfoncent dans le sol, avalées par le temps...

Puis prends une large goulée de vin dans sa bouche et la souffle sur les deux corps exsangues etrythmés de soubresauts par la fatigue et la surprise.

le vin s'évapore au contact de la peau et quelques gouttes coulent le long des muscles des deux hommes qui ont été la main-d'oeuvre de Gikuji et pénètrent dans le bois du parquet avant de disparaître.

La douleur et la fatigue ont complètement disparues. Erhylion et Torvyiän se sentent ragaillardis comme après avoir plongé dans un torrent glacé et s'être réchauffé à la chaleur des rayons de l'Anneau.

L'homme se pose à son tour dans d'épais coussins.

Torvyän parcouru du regard ses muscles après le manège de Sargossian, tout en faisant un léger salut à la façon de la caste des Combattants.
- Qui aurait cru que du vin fasse cet effet ? Messire Sargossian est-il mage ?

Le jeune homme commence à remettre les bandelettes qui lui servent de haut tout en surveillant le nouvel arrivant, tout en restant debout.

Abasourdi, Erhylion fait quelques moulinets avec les bras, visiblement la fatigue et les courbatures ont disparues

En effet !!! Permettez-moi Messire de vous remercier, je me sens ragaillardi. Mais je m’étonne, je suis quelque peu au fait des techniques de guérisons et de soins du corps, magiques ou non, que nous a offert Heyra. De quel façon avez-vous procédé pour nous ôter toutes ces heures de labeur ?

-" J'ai retiré le passage du temps sur votre corps...

-" En effet, il se trouve que j'ai quelque peu suivi l'enseignement des mages du Nord, là où la terre n'est que glace et où le soleil n'est qu'un souvenir...

L'homme s'assoit confortablement dans un coussin et boit une goulée de vin de la bouteille mais la cracher sur le visage de ses interlocuteurs.

Il prend ses marques et son temps avant de se racler plusieurs fois la gorge.

Puis regardant à plusieurs reprise Erhylion et Torvyiän il commence :

-" Dans ma jeunesse, j'ai connu une jeune fille qui s'appelait Versania. Ellétait immensément belle et pourtant tous les gens qui la croisait la considérait comme une enfant touchée par une maladie inconnue et porteuse de sombres émanations.

En effet, ses yeux d'un vert plus pur que le jade et plus étincelant que l'émeraude émerveillait. sa beau trés claire ne donnait qu'une envie : l'étreindre d'une manière si douce qu'elle réchaufferait sa peau couleur de ceux qui passe les portes de l'oubli. sa taille fine laissait imaginer les danses sensuelles dont elle était capable.

Mais malgré tout cela, ses cheveux fins et portés par les vents en permanenceportaient la marque étrange du néant...

Et oui, chers amis, elle portait des cheveux d'un blanc immaculé, plus brillant que l'Anneau lui-même au plus haut du ciel. Tous les habitants la considéraient comme une enfant perdue et déchue. A jamais abandonnée des Dragons.

Versania avait commencé à se tourner vers les arts magiques des vents. Mais elle ne trouvait pas la satisfaction des murmures de Szyl en permanence. En effet, même le vent gronde de temps en temps. Et lorsque cela se produisait, elle se sentait au bord du monde.

C'est alors qu'en ressentant cet abandon de tous qu'elle se mit en quête d'aller au bord du monde, la où le froid est une morsure plus grande que celle des Grands Ailés et où la puissance d'un empire ne serait qu'une brindille comparé aux violentes tempêtes qui sévisasient dans le continent le plus au Nord du Royaume de kor.

C'est alors qu'elle découvrit la paix et la tranquillité.

Oh, non pas celle du silence. Oui, car les bourrasques qui balayaient tout ne l'excluaient pas de ses influences destructrices et vociférantes. Non! L'apaisement et le silence qu'elle découvrit fut celui des regards. Il n'y avait plus personne qui la regardait avec de la haine aux fond des pupilles. Elle semblait libre et en phase avec la nature et le monde. D'ailleurs c'est dans cet envirronement qu'elle découvrit et développa une forme de magie qui altéra le copur du temps. Elle pouvait d'un geste changer une tempête en brise douce et caressante. rendre une paroi de glace plus lisse qu'un bouclier en sang de kézyr et s'y lover pour une nuit. Il paraîtrait qu'elle aurait même offert l'apaisement des hurlements atroces du vents pour qu'un Dragon de kroryn puisse se faire soigner par elle suite à une bataille.

Mais avec la puissance et les rumeurs viennent les envieux.

Et c'est alors qu'un matin une armée se dressa aux abords de son refuge gigantesque de Glace.

Je ne l'avais retrouvé que depuis quelques semaines. Elle avait toujours sa douceur de l'enfance et ses cheveux blancs ne m'effrayait plus car ils était une part vivante de son environnement.

C'est alors que l'armée qui lui faisait face lui ordonna de se mettre à son service sinon son Roi, Le Roi des Terres Blanches au delà de l'Empire Nésora, en ferait son esclave.

Elle répondit bien sûr par la négative.

Elle ne tenta pas de se cacher ou de faire usage de son immense magie devant les fous frénétiques qui se jetaient sur sa seule personne.

Les guerriers innombrables se rapprochaient toujours un peu plus d'elle, l'arme à la main, la bave au lèvres et l'ordre de la prendre de force dans le coeur...

C'est alors que la première hache de pierre qui s'abattit sur elle se figea. Elle se couvrit de givre instantanément et se brisa comme la pierre sous l'assaut de la glace des mages d'Ozyr.

Puis une dizaine d'autres qui avaient eu la même meurtrière trrajectoire.

Toute se figèrent et éclatèrent dans une lenteur qui faisait s'émietter au ralenti les armes qui se fissuraient etse répandaient au sol. C'est comme si le temps s'était arrêté.

Son corps avait disparu dans ce scintillement blanc qui avait aveugles tous les guerriers dont moi, qui était venu la rejoindre avec amour...

Puis le temps, en un instant se calma. La tempête quelques instants plus tôt, qui rugissaient tel un millier de lion, se tût. Les guerriers se regardaient interloqués alors que je demeurais caché dans une anfractuosité acérée de glace.

L'Anneau se mit à briller un peu plus. En fait les nuages amoncelés s'étaient dissipés dans le ciel. C'est alors que la clarté laissa place à la neige. C'était elle. C'était Versania. Pas son oeuvre. Pas sa magie. Non! Vraiment elle. Elle s'était sacrifiée pour ne pas tuer ses ennemmis et surtout, pour ne plus jamais revoir dans le regard des gens ce regard de haine dans les yeux des intolérants...

Cette femme magnifique et puissante, n'était pas une bonne maîtresse puisqu'elle n'a rien pu m'apprendre. Ou alors c'est moi qui n'aie pas été un bon disciple. car c'est femme qui aurait rendu le monde plus beau, ne m'offrit que trois choses :

- La beauté de la neige et son caractère éphémère comparable à la vie,

- Un flocon de neige qui n'est autre qu'elle même que voici ( il montre un flocon dans une fiole. il luit d'une teinte bleutée.)

- Un souvenir de ma soeur,Versania.

L'homme se sert un deuxième verre après avoir vidé le premier et incline la tête,

-" Faites comme il vous plaira jeune homme. Cette histoire n'est pas la mienne mais celle de ma soeur. Si vous désirez avoir la permission de pouvoir la narrer, vous n'avez qu'à la lui demander personnellement...

-" ...Si vous la trouvez... "

L'antichambre des encres est recouvertes de Dalhia noire et de Pensées pourpres sur la devanture et les chambranle de porte.

Un écriteau est cloué sur la porte, disant :