Kored et son auberge vous accueille

Non ça ira...

Du revers de sa main inoccupée elle vient lui caresser la joue un court instant.
Puis elle la repose sur la table.
Amenant le tuyau à ses lèvres elle tire une longue bouffée de tabac, fermant les yeux un moment. Avant de les rouvrir, dans le vide.

Il te semble que le Voyageur a son corps à tes côtés mais que son esprit est ailleurs, ce qui te laisse l'impression d'être quelque peu manipulable

Erhylion lève les yeux vers son comparse, puis ses yeux semblent reprendre un peu vie:

Erhylion a écrit:

Hein? Ha! Non, pas pour l'instant mon ami car je dois d'abord m'interroger à ce sujet mais crois bien que tu seras certainement l'une des deux premières personnes à qui je souhaiterais en parler.

Mais merci de t'en inquiéter!

Il t'adresse un franc sourire (quoique tu le trouveras certainement un peu forcé et effacé), puis il se lève, salue la table, pose sa main sur ton épaule et la sert brièvement et s'en va après avoir rangé sa pipe à eau et s'être allumé une clope, en vous lançant un:

Citation :

Si vous me cherchez, je vais d'abord marcher un moment du côté des jardins suspendus du temple d'Heyra, sinon vous me trouverez aux portes de la ville car je pense dormir en dehors des "murs" de la Cité.

Kored termine de s'affairer derrière le comptoir et autour des tables pour se présenter auprès de vous.

-" Vous avez besoin de quelque chose mes amis?
-" Pour cette nuit je n'ai pas trop de clients et si certains d'entre vous veulent dormir ici, j'ai presque toutes mes chambres individuelles de libres. Et puis si vous voulez restez plus longtemps ce soir, il n'y a pas de soucis. Vous pouvez prendre votre temps, le travail était moins important ce soir. Je serais dans la cuisine pour vous laissez tranquille. une fois que vous quitterez mla salle commune venez me le dire et si je em suis endormi, réveillez moi.
-" Votre ami n'a pas l'air en forme. C'est bizarre, ces derniers jours il regorgeait de vitalité et aujourd'hui il semble écrasé sous l'ombre des tourments. S'il veut parler et que vous le revoyez, dites lui que je suis dispoponible pour lui donner un coup de main.
-" Moi, ou.. ( il appelle sa fille ). Naïma se présente devant vous, vêtue d'une petite robe verte et de ses cheveux dénoués tombant sur ses frêles épaules à peine couvertes par les fines bretelles de son vêtement....Ma fille.
-" Naïma, j'ai dit que si le beau garçon qui vient de partir avait besoin de quoi que ce soit, ses acolytes pouvaient lui dire qu'il pouvait compter sur toi ou moi, n'est-ce pas?"
Naïma acquièce avec promptitude, un léger sourire en coin. Son père si fière de sa fille la prend par les épaules et embrasse sa fille dans la forêt blonde de ses cheveux, dans un geste d'amour paternel et de fierté.

Le lendemain matin, Erhylion revient chez Kored, il a l'air de n'avoir que peu dormi voire pas du tout, ses vêtements, d'ordinaires ajustés, sont défaits, froissés, les cheveux en bataille, mais malgré cela, il a toujours son éternelle clope au bec, celle ci diffusant une légère odeur de bois de rose.

Il entre, avise Kored, et se dirige vers lui:

Erhylion a écrit:

Je te salue Noble Aubergiste (Il te semble un peu plus gaillard que la veille)

Mes compagnons m'ont mis au courant de ta proposition, et je dois avouer qu'elle me va droit au coeur, ça me fait penser à l'époque où je me glissais en catimini dans ton auberge, que je me faufilais entre les tables pour écouter les récits des Voyageurs et aventuriers de passage, et toi, tu faisais semblant de ne pas me voir... enfin jusqu'à ce que ma mère fasse son entrée et menace quiconque se dresserait entre elle et le châtiment qu'elle me réservait pour avoir fait fi de mes corvées à la maison.

Ah qu'il me semble loin ce temps!

Enfin bref, tout ça pour dire que je te remercie de ta confiance, ils m'ont évoqués le fait que je pouvais venir parler à ton adorable fille, Naïma, ce qui m'a pas mal interloqué vu comme je sais à quel point tu tiens à elle.Il adresse d'ailleurs un sourire et un merci à la jeune fille lorsqu'elle passe près d'eux

J'ai justement besoin de tes conseils avisés, penses tu que l'on puisse parler tranquillement?

Au moment où Kored allait répondre à son interlocuteur, la porte de l'auberge s'ouvre et alisse apparaître un protecteur de petite taille portant une lourde armure et un heaume assez haut et finement ciselé.

Le représentant des lois draconiques se dirige vers le comptoir et s'entretient avec Naïma à voix basse.

L'officier des Dragons reposent son bouclier en écaille contre le comptoir et se tourne vers la salle commune en scrutant l'assemblée du regard.

Puis d'une voix forte et décidée elle annonce :

-" Où est-il le jeune mage du nom d'Iannos. Je sais qu'il loge ici.

-" Si l'un d'entre vous pouvait me le ramener, ça m'éviterait de lui mettre un soufflet par ce que j'ai dû me déplacer...

Un rire étouffé filtre du heaume qui cache presque complètement le visage du personnage.

Puis s'adressant à Naïma :

-" Charmante demoiselle, auriez-vous l'obligeance de m'amener une choppe de l'eau du puits?"

Un brin agacé par ce contretemps, le Voyageur ne peut s'empêcher de sourire à l'annonce du nom de Ianos, il demande alors à la jeune fille :

Erhylion a écrit:

Ce triste sire aurait il enfreint les lois édictées par les Grands Dragons, loués soit leurs noms, pour qu'un auguste Protecteur telle que vous le cherche?

La personne retire son heaume et découvre une chevelure rousse. Sa coupe de garçon lui confère un air enfantin. De plus, ses pommettes rosées et son teint de fleur laissent à penser qu'elle ne doit pas être majeur.

Elle se tourne vers erhylion en lui rendant son sourire et en s'inclinant au moment où il loue le noms des grands Dragons.

Elle pose ses yeux dans ceux du jeune voyageur et lui demande :

-" A qui ai-je l'honneur?

-" Mon nom est Kristhanna Sifflevent. Je suis à la recherche d'un mage de ma connaissance. Il n'a pas enfreint les lois mais il va franchir la frontière de ma patience s'il ne daigne pas être ponctuel à ses rendez-vous.

-" Je suis enchanté de faire votre connaissance messire...?

Sur ces entrefaits, Kored s'avance vers le voyageur et la jeune femme en armure.

En s'inclinant devant il annonce :

-" Protecteur, je suis le modeste propriétaire de cette aubertge et je suis honoré de votre présence dans mon établissement.

-" Puis-je vous servir quelque chose à boire ou à manger en attendant votre ami?

S'incline à son tour.

Erhylion a écrit:

Pardonnez mon incorrection!

Tout le plaisir est pour moi.

Je me nomme Erhylion, membre de la Caste du Seigneur des Vents, et accessoirement compagnon de route du Mage qui piétine actuellement votre patience.

Je peux peut être vous être utile en attendant arrivée de ce malotrus de Ianos? Peut-être même cela concerne t il le contingent que nous envoie Kern pour la défense de la Cité Libre?

La jeune femme fait la moue avant de s'écrier avec un léger dédain en regardant l'accoutrement du jeune Erhylion :

-"Ah! Un voyageur à ce que je vois.

-" Et bien voyageur, pour chasser mon ennui, faites moi le récit de vos folles aventures puisque vous, membres de la caste des vents êtes de grands orateurs, montrez moi ce dont vous êtes capable",proclame la jeune Protecteur du haut de ses un mètre cinquante.

Et, ce faisant, elle s'assoit à la table la plus proche en regardant le jeune Erhylion avec insistance et défi.

Prenant ce défi au sérieux, Erhylion s'installe sur un haut tabouret, prends une clope, se l'allume, boit un peu d'eau fraiche pour s'éclaircir la gorge puis s'élance dans un récit comme seuls les Voyageurs sont à même de les conter. Il dit alors, d'une voix vibrante, s'adressant à l'ensemble des personnes présentes :

Erhylion a écrit:

Je vais vous conter une histoire vraie, une histoire que je tiens de Selan, un célèbre aventurier de la Cité de Toiles, cette histoire parle d'une boîte à musique, mais laissez moi vous plonger dans les méandres de cette époque.

Le regard du conteur se perd alors dans les flammes de l'âtre, comme s'il vivait lui-même les évènements qu'il s'apprêtait à conter

La rudesse de l'hiver était désormais loin et, en cette fin de printemps, l'éternel campement qu'était la capitale draconique de Havre était redevenu un lieu très agréable à vivre.

Dans une vaste tente partiellement construite en briques, le vénérable Selan, âgé de plus de soixante dix cycles blancs se remettait difficilement d'une mauvaise toux qui l'avait poussé à s'aliter une partie de l'hiver. Il avait encore le souffle court mais ses jambes le portaient à nouveau et, pour un voyageur, c'était l'essentiel. Cela faisait déjà plus d'une heure que dans la pénombre il écoutait la musique endiablée provenant de l'extérieur.

Il y avait de l'activité dans le quartier ce soir, mais comme toutes les avant-veilles du cycle du soleil il n'avait pas le cœur à festoyer. Il savait qu'il serait tranquille ce soir, les enfants seraient trop occupés à s'amuser pour fêter la naissance du troisième garçon d'Archon, un jeune voyageur qu'il avait bercé enfant. Cette cruelle ironie faisait sourire Selan. Il avait connu bon nombre de voyageurs de Havre enfants, beaucoup étaient passés entre ses mains mais lui, il n'avait jamais pu choyer plus d'un seul enfant dans son propre foyer.

Mélancolique, Selan avait le regard fixé sur sa cheminée. Elle lui apportait la chaleur qui lui manquait parfois dans cette grande tente familiale où ne vivaient plus que son fils, sa bru et son petit-fils Eskyel.

Comme à l'accoutumée en ce jour des vents du cycle de Moryagorn, il avait sorti d’un coffret les objets qui le faisaient replonger dans de douloureux souvenirs. Il les regardait, les caressait, espérant secrètement qu'un jour il se réveillerait en se rendant compte que tout ceci n'était en fait qu'un très long rêve mais chaque année, il devait se rendre à l'évidence, il devrait vivre avec ces souvenirs, aussi douloureux soient ils.

Plongé dans ses pensées, il n'entendit pas Eskyel entrer discrètement dans la tente. S'approchant de son grand-père, le jeune garçon ne put s'empêcher d'observer l'étrange petite boite ciselée posée sur la massive table de bois où son grand-père semblait s'être assoupi.

Sans que Selan ne s'en rende compte, Eskyel saisit la petite boîte et l'observa de plus prés. Sa surface de bois finement ciselée avec une précision spectaculaire était splendide. Seul un petit poussoir métallique semblait sortir de l'ordinaire. Irrésistiblement poussé par sa curiosité, il ne put s'empêcher d'appuyer dessus. Dans un déclic rapide, la boîte s'ouvrit et une douce mélodie cristalline se fit entendre.

Eskyel n'avait jamais entendu de musique aussi belle. Les notes aussi claires que de l'eau de source semblaient s'envoler et emplir la tente d'une envoûtante mélopée propice aux rêves et aux voyages imaginaires. Un sourire béat apparut sur le visage de l'enfant.

Sursautant brusquement, Selan arracha la boîte des mains d'Eskyel et la ferma violemment. La douce mélodie cessa immédiatement. Le sourire de son petit fils se mua en une expression de surprise mêlée de crainte.

- Par les foudres de Szyl ! Qui t’a autorisé à prendre cette boîte à musique ?

Eskyel, fit un pas en arrière, terrifié par l’accès de colère de son grand-père.

- Mais je ne voulais pas grand-père. Tu semblais dormir.

Etant au bord des larmes le garçon marmonna " Excuse-moi grand-père. " qui fit décroître la colère du vieillard aussi vite qu'elle était apparue.

- Non mon petit, c'est à moi de m'excuser. Je n'ai pas à passer mon amertume et mon chagrin sur toi.

- Dis grand-père. Où as-tu trouvé cette petite boîte ? Je n'en ai jamais vu de telles.

Esquissant un bref sourire, le vénérable se rassit confortablement dans son fauteuil et fixa la petite boîte de bois.

- Avant de te dire comment j'ai pu acquérir cette petite merveille, il me faut te raconter pourquoi un tel trésor de perfection a été créé et surtout pour qui.

Le jeune Eskyel saisit alors un large coussin douillet en fourrure de Skaërd et s'adossa contre la large cheminée de pierre. Tout en commençant son récit, Selan se tourna face à l'âtre, prit le tisonnier et entreprit de remuer les braises.

- C'était il y a bien longtemps, ici même à Havre, durant la nuit sans augure qui terminait le cycle de Moryagorn, c'est-à-dire une nuit comme celle de demain, que naquit bien malheureusement une fillette nommée Lysandra. Personne n'avait, semble-t-il, pu empêcher sa venue au monde, pas même les Prodiges ou le vieux Yarnon, notre apothicaire. Aucune potion n'avait pu retenir cette petite une nuit de plus. Son destin fut donc de naître une nuit sans augure, une nuit de malédiction.

- Elle est morte ? demanda Eskyel.

- Non, bien au contraire, elle fut des plus vigoureuses et ses parents se réjouirent de voir leur fillette en aussi bonne santé les premières années de sa vie. Mais ce bonheur ne devait pas durer plus de quelques cycles. Le bébé devint une fillette introvertie au caractère assez difficile.

- C'est-à-dire ?

- Lysandra passait des jours dans un mutisme total puis soudainement, elle devenait agressive voir même violente avec ses proches. Ses parents ne savaient que faire. Rapidement la rumeur d'une malédiction se fit entendre dans le campement et les circonstances de sa naissance revinrent à la charge au sein de la communauté de Havre.

- Pourquoi est-ce aussi mal vu de naître une nuit sans augure grand-père ?

- On dit que Kalimsshar règne sur ces nuits. Il n'y a pas d'augure, donc pas de repère pour les hommes. De plus, ces nuits sont les plus sombres de l'année car les lunes sont absentes. Ce qui fait que naître durant l'une de ces nuits est un signe de malheur. Et pour cette pauvre Lysandra, cela se confirma de plus en plus au fil des ans.

Erhylion, la gorge sèche, fit une pause de quelques instants afin de se désaltérer. Puis, la larme à l'oeil, il continua sont récit.

- Alors que Lysandra avait dix ans, les crises de violence devinrent de plus en plus difficiles à gérer. Ce fut à ce moment là que je rencontrais le seigneur Trafarel. C'était un maître Artisan et un élu du métal. Son aptitude à écouter le chant des pierres était un don extrêmement rare.

- Qu'est ce que cela veut dire ? Les pierres ne chantent pas.

- Elles ne chantent pas pour nous, mais pour un artisan élémentaire, leur chant peut devenir une plainte ou une mélodie envoûtante. Ces hommes sont capables de modeler la matière minérale, de la plier à leur volonté comme pourrait le faire un dragon de Brorne.

Les yeux d'Eskyel s'écarquillèrent.

- Ce fut de cet étranger que vint le salut de Lysandra et de ses parents. Entendant les cris de la fillette, ce Citoyen de haut rang demanda à entrer dans la tente de cette famille et proposa son aide pour calmer la fillette en rage. Au premier abord les parents de Lysandra prirent cette proposition pour une incursion au sein de leur famille et ils refusèrent son aide. Mais faisant fi de leur refus, l'artisan prit un morceau de cristal de roche et le fit vibrer. Un son pur et clair emplit la tente et les hurlements de la fillette cessèrent. Elle semblait intriguée par ce son si parfait et s'était tue. Le Maître Trafarel leur montra ainsi ce qu'il était capable de faire et ce fut tout naturellement qu'ils acceptèrent son aide.

- C'est donc lui qui a fabriqué cette boîte ?

- Oui mon petit fils, c'est ce maître artisan d'exception qui créa cette merveille. Cela lui prit plus de deux augures complets de travail. J'ai eu le plaisir de l'observer des jours entiers à tailler divers cristaux et pierres précieuses, les manipulant sans outils, les modelant comme on le ferait avec une statuette de glaise. Il passait des heures à les faire vibrer pour obtenir la note qu'il souhaitait. Il y mit toutes ses connaissances et son talent pour que la magie du monde fasse de cette petite boîte à musique un objet légendaire.

- Il la leur offrit lors d'une veillée. Je me rappelle encore que, ce soir là, les parents de Lysandra en avaient pleuré de joie. Car en fin de compte, cette boîte à musique était pour eux bien plus qu'un cadeau somptueux, c'était le seul rempart à la folie de Lysandra. Dès que la colère l'emplissait, seule la musique de cette petite boîte pouvait la ramener au calme. Elle restait des heures à écouter cette mélodie aussi pure et claire que les gouttes de la pluie ou le chant du vent. La vie redevenait agréable pour la petite mais aussi pour son entourage.

- Pourquoi as-tu cette boîte maintenant grand-père ? Où est Lysandra ?

Baissant la tête, Selan déglutit difficilement.

- Le bonheur de cette famille fut de courte durée Eskyel : à peine une année. Par une nuit de tempête, lors d'une crise des plus violentes, Lysandra s'enfuit sous la pluie. Son père prenant la boîte à musique avec lui, tenta de la rattraper mais, la tempête était tellement forte qu'il lui fut impossible de suivre les traces de l'adolescente. Le lendemain matin, Havre fut réveillée par les bruits d'une troupe en arme.

- Des soldats ? demanda Eskyel qui trépignait sur son coussin.

- Oui. Un contingent de Protecteurs, qui avait patrouillé au nord de notre empire, arrivait en ville. Il avait campé non loin la veille au soir, incapable de continuer sa progression jusqu'à nous. Lorsque le père de Lysandra arriva près des soldats, il ne put s'empêcher de hurler. Les protecteurs ramenaient le corps sans vie de sa fille unique. Le capitaine en charge de l'escouade s'isola avec le père de la fillette et lui expliqua qu'elle avait été repérée au cours de la nuit par une de leurs sentinelles et qu'au moment d'être rejointe, elle avait attaqué le jeune protecteur. Celui-ci, terrifié par les cris de l'enfant, avait utilisé son arme pour se défendre, pensant être attaqué par une créature sauvage. Cette nouvelle effondra la famille de Lysandra qui décida d'ensevelir le corps de leur fille sous un tertre de pierres non loin de Havre dit-on. C'est le père de la fillette qui me donna cette boîte à musique. Il ne supportait plus l'idée de l'avoir à ses côtés.

- Cette histoire eut lieu bien avant que ton papa ne vienne au monde Eskyel. Et demain Lysandra aurait dû fêter ses cinquante ans. Plus personne n'entendit parler des parents de Lysandra. Parfois, lorsque la tempête gronde, je fais résonner la musique de cette petite boîte, espérant que la fureur des éléments se calme en entendant cette douce mélodie.

- C'est triste comme histoire grand-père, je comprends pourquoi tu sembles si fatigué depuis hier, tu repenses à tout ça, n'est ce pas ?

- Tu as raison mon petit, chaque année j'y repense, mais tu n'as pas besoin de partager cette morosité avec un vieillard comme moi. Allez ! File t'amuser avec tes amis, laisse-moi me reposer maintenant.

Eskyel s'exécuta non sans avoir embrassé son grand-père avec tendresse.

Les bruits de la fête résonnaient encore dans le lointain et, du promontoire rocheux où se trouvait Selan, il pouvait voir les lumières dansantes dans le vaste campement. Le vent soufflait doucement en cette nuit et, une fleur à la main, Selan se recueillait sur une minuscule stèle gravée de runes. Des larmes coulaient le long de ses joues à la barbe broussailleuse.

- Ma douce Lysandra. Je n'ai pas pu tout dire à Eskyel. Pardonne-moi de te cacher ainsi à leurs yeux et à leur coeur. Un jour peut être, mon fils et mon petit-fils sauront que tu a été mon premier enfant... Un jour peut être...

Alors que le vieillard pleurait comme un enfant, une douce mélodie cristalline s'échappa de la petite boîte à musique et partit au fil du vent.



Erhylion finit alors son récit, les larmes coulant sur son propre visage, il dit alors :

Cette histoire, Selan m'a fait l'honneur de me la conter en me disant qu'un jour peut-être j'éprouverais le besoin d'en parler pour des raisons qui me seront propres. De ce jour, je ne l'ai plus revu, peut être a t il rejoint les courants élémentaires pour iriguer de sa vie le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.

En tout cas, vous tous ici présent, en ces heures sombres où des rumeurs de guerre circulent, n'oubliez pas que l'amour des siens est l'une des valeurs les plus sûres pour vous faire avancer et vous donner force et courage.

Que les Grands Dragons vous aient en leur Sainte Garde

Puis il se retourne à nouveau vers la jeune Protectrice :

Mon histoire vous aura t elle plu?

Gaëlle qui arrive peu avant la fin sourit a Erhylion et attends la conclusion de son histoire.

Regarde, avec un souriant malicieux, la jeune femme en armure, reconnait comme un protecteur, lui adressant un signe de tete disant qu'il l'avait bien vu.

C'est beau, mais je croyais que tu étais un voyageur de terrain et non pas de nos confère, les conteurs honneur leur soit rendu.

Je vois qu'un PRO-tec-teur est parmi nous.Cela me rappelle de bons souvenirs mais bon assez de nostalgie.
Patron un petit déjeuner s'il te plait.

S'adressant a son compagnon.

Y a pas une taille réglementaire (une grimace apparait suite a ce mot) pour entrer à la caste des protecteurs ?

Quelques instants plus tard une nouvelle personne entre dans l'auberge où se trouve deja bon nombre d'aventuriers. Dans l'embrasure de la porte se tient une silhouette noire, qui s'avance d'un pas vous discernez alors le visage de Jop. Qui addresse un signe à l'assemblée et salut la taverne dun grand:
Bonjour, à tous je suis Jop.

Puis il se dirige vers la table où se tient Gaël, ou s'il n'y a déja plus de place àa une table avoisinante.
La situation a évoluée il me semble dpuis notre dernière rencontre? Pourais tu me raconter tout ca?

Patron, un verre de lait s'il vous plait.

Kored se présente devant Jop dans un premier temps et lui apporte son verre de lait en lui présentant ses hommages:

-" Messire, c'est un honneur que de vous avoir dans mon établissement. Si vous désirez quoi que ce soit, n'hésitez pas à me demander, à moi ou à ma fille Naïma.

Puis se tournant vers Erhylion :

-" C'est un triste histoire, que vous nous avez raconté là. Mais vous l'avez conté avec conviction et grand talent. J'ai rarement entendu histoire mieux déclamée... "

Puis regardant sa fille au comptoir, celle- ci incline la tête n signe d'assentiment avec l'opinion de son père et en signe de respect.

La jeune protecteur replace sa chaise devant Erhylion et lui déclare :
-" Oui, c'est une belle histoire mais trop triste à mon goût.

-" Et puis cette jeune fille était touchée par la fatalité, on ne pouvait rien faire pour elle!

-" Enfin, cela ne fait pas venir Ianos plus vite. D'ailleurs, d'où connaissez vous Ianos si je puis me permettre.

-" Oh! Mais je n'ai pas encore répondu à votre curiosité! Pour tout vous dire, je ne sais pas si Kern est prête à faire partir des troupes pour soutenir l'assaut que Havre va subir, mais une chose est sûre, on ne parle que de ça dans la ville de la Pierre.

-" Et pour répondre à votre question, messire...dit-elle en marquant un temps d'arrêt pour que le jeune homme se présente en face d'elle et qui vient de parler à erhylion... Non, il n'existe pas de taille règlementaire pour devenir protecteur, mais nous avons une mesure maximale pour les langues trop pendues et tout ce qui dépasse, est coupé net avec justice et pour apprendre aux gens à ne pas être irrespectueux envers les représentant de la loi", déclare-t-elle avec un sourire moqueur au lèvres.

Puis se tournant vers l'aubergiste, elle tend un drac de fer pour la chope d'eau et salue le jeune homme qui a salué à la cantonnade les résidents de l'Anneau d'Or.

Ianos se déplace dans la rue a vive allure portant un sac contenant des parchemins et se dirige vers l'auberge, et découvre la discutions entre Kristhanna et Gaël.

bonjour mes amis comment aller vous par cette belle journée, a vous devez être Kristhanna je suis enchantée de vous rencontrée, comment aller vous?Je suis désolée du petit retard que j'ai eu mais c'était de la folie a l'École de magie, mais la nais pas la question puis je vous offrir une collation?

Gaëlle éclate de rire.

Mouhahahaha justement je parlais de bons souvenirs et je me rappelle maintenant de tous ceux qui s'y sont essayé et qui se sont cassé les dents.
Mais je ne suis pas la pour raconté les mésaventures des protecteurs qui s'intéressaient a ma personne quand j'étais "jeune'.

Pour lui même les yeux semblant regarder a point qui n'existe pas

Hummmmm le bon temps.

Mais bon, compagnons laissé moi vous présenté un vieil ami en le présence de Jop.C'est quelqu'un de confiance et un excellent bretteur.
Aubergiste cet homme est mon invité qu'il soit traité comme tel ajoutant un clin d'œil a l'intéressé.

Se retournant sur Ianos

Tiens quand tu en auras fini avec cette personne demande lui toujours si cela ne la dérange pas de mourir pour une juste cause et prouvé que la taille n'a rien a voir.
De meme si vous voulez tapé dans la caiise a reglise ne vous gené pas en balayant la salle commune du regard.

Une silhouette encapuchonnée entre alors dans l'auberge semblant porter un sac assez chargé.
Elle sort de son sac de nombreux parchemins. Puis se dirige à votre table. Elle baisse sa capuche. C'est Sharess qui revient de chez les Combattants.

Je pense que cela te suffiras Erhylion...

Elle pose les parchemins devant lui. Puis prend un siège. Elle pose son regard sur Jop et Kristhanna, les observant un instant avant d'incliner la tête en guise de salut.

Il ne me semble pas vous connaître...

A ses mots, elle allume une cigarette puis tire quelques bouffées de tabac, une légère odeur sucrée parvient alors à vos narines.

Je me nomme Sharess...

Le Voyageur salut Sharess, Jop et Ianos

Erhylion regarde les parchemins puis en prend un au hasard

Erhylion a écrit:

Mmmmmh! Oui, mais il serait bon que je vois cela avec toi et que tu me les classes par thèmes afin que l'on puisse en faire sortir quelques priorités, ainsi nous appréhenderons au mieux la situation et tous les éléments envisageable.

Gaël!!! Une fois que tu auras fini d'expliquer à Jop ce qui se passe, s'il souhaite se joindre à nous, il faudra que je vois avec vous deux et Torvyän comment mettre en pratique les connaissances stratégiques que j'avais envoyé Sharess quérir.

Apparaissant à contre jour à la porte de l'auberge dont la réputation n'était plus à faire, une silhouette féminine se coule gracieusement dans la salle commune de l'Anneau d'Or.

Un peu perturbée par le nombre de personnes présentes en ces lieux, elle se dirige vers une table un peu à l'écart, jette un regard intrigué (c'est ainsi que vous pouvez remarquer l'étrange couleur mercure de ses yeux sans pupilles) vers les caisses dont l'une d'entre elle, ouverte, contient des bâtons de réglisse, et sourit. Elle s'installe seule puis joue avec un long et fin lézard qui semble s'amuser à ne pas se laisser attraper et se tortille donc en passant entre les doigts de la charmante jeune femme.

Ne faisant pas attention à ce qui se passe autour d'elle, vous pouvez la détailler plus aisément : elle est de taille moyenne, elle a du charme bien que ne possédant pas une beauté extraordinaire, elle a les cheveux châtains foncés, un tatouage tribal orne son visage, vous remarquez, alors qu'elle tourne ses mains en tout sens pour attraper le lézard, qu'elle a des cales, signes d'une personne très manuelle. Ses yeux sont l'essentielle de son particularisme, et bien qu'elle soit souriante, ses yeux vous mettent quelque peu mal à l'aise.

A coté d'elle est posé son bardas : un baudrier croisé pour 2 cimeterres mais l'un des fourreaux est vide. Elle possède une petite pochette en bandoulière qui ne la quitte pas, un sac de voyage et un étui à cartes. Et accroché à sa ceinture, une sacoche déroulante, en cuir, le genre de celles où l'on trouve du matériel de sculpture (ou de crochetage lorsqu'on est mal intentionné).

Sentant qu'on l'observe, elle relève alors les yeux, mais la foule l'empèche de trouver qui l'observait, elle cherche alors du regard l'aubergiste ou la serveuse, puis reporte son attention sur son petit compagnon qui la fait rire aux éclats, un rire cristallin, presque enfantin.

Au bout de quelques minutes, Kored et sa fille se présentent devant la jeune fille et lui souhaitent la bienvenue :
-" Enchanté jeune dame dans mon établissement et celui de ma fille.
-" Si nous pouvons vous être utile, ma fille Naïma ou moi-même n'hésitez surtout pas à vous manifester.
Puis perdant le sourire qu'il a aux lèvres il déclare avec beaucoup plus de sérieux et de solennité et en baissant la voix :
-" Veuillez excuser l'agitation qui règne en ces lieux mais il est bune chose grave qui se trame surt les terres avoisinantes et qui marche sur nous inexorablement... "

Puis glissant quelques mots à l'oreille de sa fille celle-ci s'éloigne et revient quelques instants plus tard avec un gobelet de bois rempli d'eau fraîche.