Kored et son auberge vous accueille (l'apres Empire Zül)

Naïma contemplant la scène avec stupeur et effroi pleure de nouveau et quitte la pièce en courant.

En passant à côté d'Erhylion, elle murmure quelques mots en ralentissant sa course puis se dirige de plus belle vers les cuisines.

Erhylion tend la main vers la jeune femme :

Attends Naïma!!!

Mais ne parvient pas à la retenir.

De nouveau en colère, il se tourne vers Gaël :

Ah elle est belle ta leçon de morale de la dernière fois, comme quoi nous devons garder notre calme... Mais par les Grands Ailés, qu'est ce qui t'a pris de la bousculer ainsi?!? Je ne sais pas pourquoi mais tu avais bien vu comme moi qu'elle était bouleversé!

Kristhanna repousse lentement mais avec force les mains de Gaël sur ses épaules.
Lentement elle laisse le bon soin aux personnes présentes de contempler son corps.

Sa poitrine est arrachée. Ses seins ne sont plus que deux morceaux de chair vide d'où s'écoule du sang qui commence à coaguler.
Ses bras sont lacérés de griffures et son avant bras gauche est transpercé de part en part laissant un trou d'une paume de diamètre.

Son ventre est constellée de cloques remplie de pus. Sa hanche droite est visible tant la fournaise du brasier qui l'a brûlé a dû être intense. La peau noire autour de l'os blanc fait un contraste saisissant et effrayant.

Ses jambes sont couvertes de marques minuscules qui laissent à penser qu'elle a été broyée contre des rochers acérés.
Ses pieds sont en sang comme si elle avait marché des jours durant sans s'arrêter.

Enfin, son visage ne porte plus qu'un seul oeil, l'autre étant caché par une coque de cuir. Ses magnifiques cheveux longs et roux sont désormais coupés au ras du crâne et ont une couleur blanche immaculée.

Se retournant vers Gaël après avoir couvert sa nudité elle s'explique. Son souffle est cort et chaque respiration lui semble douloureuse. Alors pour limiter sa douleur apparemment, elle prend une trés profonde inspiration et déclame :

-" Ce que tu...voies là, voyageur, est... l'oeil d'un dragon. Il n'y a rien de plus... à comprendre.
Nouvelle inspiration qui lui fait sortir un son étouffé de douleur.

-" Suite à la bataille qui s'est déroulée... non loin de la cité de Lauralendyll, j'ai compris que notre... victoire était vaine et faussée.

-" Certes, l'empire Zûl a été repoussé ....mais les dragons qui ont fait face.... à notre armée ont rejoint guillerettement leurs antres............................... Mis à part ceux... bien sûr qui ont eu affaire.... à leurs semblables, tous , ou presque s'en sont sortis.
La douleur lui fait serrer les dents au point que vous croyez qu'elle va les faire éclater sous la pression.


-" Ceux que vous appelez seigneurs ardents,.... sont de fieffés illusionnistes. ....En effet, la plupart d'ente eux....... n'ont pas péri sous les assauts de vos forces conjointes....... Ils ont juste fait..... un petit tour de .......passe-passe et ont rejoints...... leur royaume spirituel au moment où vous pensiez les avoir....terrassés....

Elle tente de reprendre une nouvelle fois son souffle et s'étouffe. Elle part d'une quinte de toux qui lui fait cracher du sang abondament.
-" Excusez moi... mais je suis un peu fourbue... de ce combat et du voyage...... du retour............. De plus je sais que ma diction est loin d'être ........agréable pour des personnes qui attendent......... des explication rapides....

-" C'est donc avec une ..........profonde conviction que j'ai saisi ..........que le seul moyen de les anéantir................ et qu'ils ne reviennent pas, ..............étaient que je m'occupe................ de les mener moi-même vers ...................les barques Du Hiérophant Gris.

-" Il n'en reste ..................plus que .........................onze.................... dont je dois m'occuper.................. et je m'accorderai un peu de repos.

-" Ah! Oui,............. au fait, dites................. à mon cousin.............. que ses sorts si puissants............ soient-ils sont quasiment................ sans dommage pour eux. .....................En effet, des sorts du feu.................... sur ceux que l'on surnomme des Seigneurs ardents ....................c'est un peu illusoire de ...............;croire pouvoir les .................blesser.
Enfin, pour des seigneurs................... ardents,ellemontre de la main le sac avec son contenucelui-ci.................. n'a pas.... beaucoup...... briller!

Elle tente de s'esclaffer de sa propre plaisanterie mais crache à nouveau du sang et s'évanouit sous la douleur qui lui vrille la poitrine et d'où s'écoule un flot de sang qui laisse voir l'arc d'une de ses côtes.

Alors malgré les paroles de Naïma, Erhylion va tout de même tenter de soulager ne serait ce qu'un peu les blessures de la Protectrice

Gaël se met assis dans un coin l'air abasourdit, les yeux dans le vague et des larmes commencent à ruisseler sur ses joues.
Après qu'Erhylion eu fini son imposition,Gaël se lève.

Tres bien je te prie de m'excuser mais j'ai eu peur et surtout pour mes proches.

S'adressant a un tiers.

Va quérir l'aide des prodiges dis leur de venir ici et qu'un protecteur est très mal en point.

Se retournant sur la femme.

Puisque tu chasses les Seigneurs Ardents je t'accompagnerais, je suis censé en avoir tué cinq et je ne peux pas prétendre une chose que je n'ai pas fais.
Je ferais tout ce que je peux pour te rendre tes forces une cela fais nous partirons.

Erhylion pose ses mains sur le frêle corps meurtri de la jeune enfant qui, il y a peu, était encore une charmante personne...

Au moment où Erhylion pose ses mains, il sent que le Corps de la pauvre protectrice se crispe et sent sous ses doigts le craquement des os de la jeune adolescente qui ploie sous la douleurs et les meurtrissures.

Puis, tentant de libérer la chaleur enveloppante et bienfaisante d'Heyra, Erhylion ferme les yeux puis tombe tout à coup inanimé au sol.

Son corps s'arc-boute, ses yeux se révulsent alors qu'il n'est déjà plus conscient et instinctivement il se recroqueville comme un animal blessé.

Dès qu'il le pourra, Torvyän reviendra auprès de Kored pour lui porter la nouvelle sur la bouteille contenant l'esprit de son fils, le pas lent et la figure grave :
- Kored, comme tu le sais, Yris a été saccagée par un titan, que nous avons combattu comme nous le pouvions. Sa bile ténébreuse nous a tous atteint, et nous sommes tous tombés, Gaël, Erhylion et moi-même, dans un profond coma, tandis que les objets d'essence magique que nous portions furent corrompus et réduits en poussière. Je viens porteur de la nouvelle que la bouteille que tu m'avais remise, contenant l'essence de ton fils, a été atteinte par cette attaque, et qu'il n'en reste plus rien. J'espère que tu pourras me pardonner cette tragédie. Nous sommes tous gravement atteints par ces évènements, Erhylion quant à lui, a perdu son arc, contenant le cœur de Duncam, Gaël a perdu les héritages de sa famille. Pardonne-moi.

Il se mettra à genoux, la tête courbée, comme attendant à recevoir la sentence.

Devant Torvyän se tient un homme au visage défait et aux cernes profondes.

Sa mine est le témoin d'un homme qui n'a pas dormi depuis plusieurs nuits et dont les seuls moments de sommeil sont interrompus par des réveils douloureux et des images terrifiantes qui émanent de sa conscience...

De l'autre côté du comptoir, kored regarde Torvyän l'homme qu'il considérait peut-être le plus comme un second fils, lui annoncer la triste nouvelle que son défunt enfant n'interviendra plus jamais dans aucun de ses rêves.

Torvyän agenouillé, attendant une réaction de la part du tenancier, se retrouve dans le silence le plus difficile et le plus meurtrier qu'il ne connaîtra jamais, pas même face à une lame...

En effet, Entendant Kored soupirer, Torvyän s'attend à une réaction, même démesuré mais la seule chose qu'il entend, ce sont les pas de kored qui s'éloignent...

Entre dans l'auberge, la sihouette gracile et féminine de Djyllyia. Sa peau recouverte de tatouage envoûtent certains des clients qui en oublient leur repas en se délectant de la jeune femme qui se faufile tel un chat entre les tables avant de s'approcher de torvyän.

-" Comment allez-vous fier combattant?

la jeune emme adresse un sourire tendre au jeune homme en attendant sa réponse.

-" Pourriez-vous m'aider à trouver Gaël, je me suis décidée à lui parler.

Le Voyageur rentrant peu de temps après Djyllyia prend à peine le temps de la saluer quand il remarque la mine sombre et anéanti de Kored avant qu'il ne disparaisse de sa vue. Le coeur du jeune homme lui semble alors si lourd, il comprend la peine du vieil homme, lui même espérait retrouver l'âme de son petit frère avant qu'il ne perde la trace de son esprit, son dernier espoir, et peut être celui du tenancier, résidant dans ses derniers plans, mais devait il lui en parler? Il se demandait :

Ô Divine Heyra, Maitresse de la Vie. Comment pourrais je annoncer à cet homme qui fut comme un père pour moi qu'il y a peut être un espoir, si infime soit il, pour nos chers disparus? Et si je lui annonce, il me faudra alors lui dire où se trouve désormais l'âme de son fils! Sans compter que je me trompe peut être!!! Par la bonté de Khy, qu'il est difficile désormais de vivre insouciant comme avant, lorsque je ne me sentais pas de responsabilités !!!!

Le jeune Voyageur est alors sur le point de tourner ses pas, se sentant misérable de n'avoir su protéger ceux qu'il aime et ce en quoi il tenait le plus, parviendrait il à soutenir le regard de Kored ou pire, celui de Naïma???

Le combattant se releva. Il ne savait trop quel sentiment l'animait : colère ? désespoir ? haine ? déception ? Kored était partit comme s'il n'y avait plus rien à faire, le laissant sur place. Il ne savait trop que penser. C'est sur Djyllyia qu'il "défoula" son accès de rage :
- Je ne sais pas où il est ! Il a sûrement du partir vers je ne sais où, encore une fois ! La prochaine fois que je le croiserais, je lui dirais que vous le cherch...

Il réalisa alors avec quel ton il parlait à la femme et s'arrêta immédiatement, pour reprendre sur un ton de désespoir :
- Je... je suis désolé Djyllyia. Je n'aurais pas du m'énerver comme ça. Je ne suis pas où est Gaël, mais dès que je le saurais, je ne manquerais pas de lui dire que vous le cherchez.

Puis tournant la tête vers Erhylion :
- Arrête de penser si fort, ça en devient gênant...

Il réussit à réprimer son envie de prendre la table la plus proche comme adversaire dans une lutte aux poings, non pas qu'il doutait de sa réussite - il fallait avouer qu'une table n'était pas vraiment un adversaire ayant du répondant - mais plus de la dureté de son poing, mais aussi du sérieux d'un tel acte.

Djyllyia regarde Torvyän dans les yeux :

-" Soit! "

puis tourne les talons et s'en va en quittant l'Anneau d'Or.

Bousculé par le départ quasi fracassant de Djyllyia, Erhylion se tourne vers Torvyän

Les femmes ...

Bon tout d'abord, mes pensées ne regardent que moi, ensuite ton visage, tes gestes et ton ton sont fort peu amènes aussi d'où je n'ai pas de leçon à prendre, nous avons tous perdu plus que nous ne pourrions le supporter si nous n'étions pas ce que nous étions, alors si tu veux un conseil essaie de retrouver un peu de ton calme et va t'excuser auprès d'elle, pour Kored, il va falloir attendre et prier les Grands Dragons que mon intuition ne me trompe pas, et encore là il nous faudra réussir ou périr.

Sur ce, à plus tard

Et Erhylion s'en va, se préparant une cigarette

Une fois Djyllyia partie et avant qu'Erhylion ne s'en aille, kored revient à la table où les compagnons de l'étoile Sha ont pris leurs marques.

L'homme à la face rougeaude avance à pas lents et mesurés. Il semble attendre que Torvyän et Erhylion termine de converser.

Kored se présente devant Erhylion avant qu'il ne quitte la table et qu'il perde une chance de d'implorer son pardon.

-" Attends Erhylion, j'ai quelque chose à faire avec vous deux.

Le tenancier de l'auberge va au comptoir et revient avec un plateau de bois clair supportant trois gobelets et deux dagues finement ouvragées représentant une forme corrompue de Heyra s'envolant avec un dragon de Kroryn vers des Eeries...

Kored en effet, s'avance et dépose deux gobelets de buis remplis d'un liquide rouge devant les deux convives. Puis il dépose dans la foulée deux dagues finement ouvragées.

Il regarde les deux hommes et s'adresse à eux en les regardant dans les yeux (il est vraisemblable que l'aubergiste a pleuré il y a peu) :

-" Levez-vous fiers guerriers! Dit Kored d'une voix faible mais autoritaire.

Kored a écrit:

Levez-vous fiers guerriers! Dit Kored d'une voix faible mais autoritaire

Erhylion qui ne s'attendait pas à ce que Kored n'accepte de lui adresser la parole obéit et se lève, espérant que la force qui semblait revenir dans la voix de cette figure de bonté et de paternalisme soit le signe qu'il cherchait à se battre en son for intérieur, mais ne peut s'empêcher néanmoins d'être un peu inquiet pour cet homme qu'il a toujours aimé en voyant la forme corrompue d'un dragon de Heyra.

Néanmoins, Erhylion est debout et il attend, silencieux, que Torvyän se lève à son tour ...

Erhylion sentant que Torvyän, à côté de lui, semblant aussi tendu et un peu abattu que lui, il posera une main apaisante dans le dos du Combattant, en attendant que Kored initie la suite de cet instant

Kored se tient devant les deux hommes qui doivent être les plus proche qu'il connaît mais ne semble pas vouloir montrer son émotion.

Aussi, pour cacher sa fébrilité, il parle d'une voix forte et surtout pour éviter de laisser instiller le doute dans le coeur de ces deux hommes qiu ont sauver une ville et peut-être même plus.

-" Ce breuvage s'appelle le sang des innocents. J'avais gardé cette bouteille pour le jour où mon fils serait promu au rang d'Orphelin. Mais ce jour n'est jamais arrivé...

La face qui rougit un peu, les mâchoires qui se crispent et laissent apparaître les muscles des tempes qui se gorgent de sang :

-" Ils m'ont pris un fils! Ils ne me prendront pas les deux autres!

Dans un geste violent il frappe de sa main sur la table qui craque et découvre un parchemin où le nom de Naïma est apposé à côté de celui d'Erhylion et de Torvyän.

-" Par cet acte, je reconnais comme miens les deux nouveaux enfants qui trinquent avec moi. Je jure de dévouer ma vie à la leur.

Kored porte la main à sa poche et en sort une dague comparable à celles qui se trouvent sur le plateau.

Il prend un des gobelets dans sa main gauche et la dague dans la droite.

Puis, il soulève le gobelet au-dessus de la dague et laisse couler quelques gouttes sur la lame.
le liquide s'écoule sur la lame puis glisse et tombe goutte à goutte sur le parquet de l'auberge.

-" Nous versons ici le sang des innocents pour faire savoir au monde que plus une goutte ne coulera vainement ; Le seul sang ,que nos ennemis auront sera celui que nous versons ici aujourd'hui car il n'en coulera plus jamais de nos blessures.

Puis, d'un geste vif, Kored s'entaille le bras et laisse couler le sang sur le sol et vide le liquide qui reste dans son gobelet d'un trait.

Une fois la dernière goutte avalée, Kored prend la dague et la plante dans le mur et d'un geste rageur, il brise la lame dans le mur en ne gardant que le manche.

-" Nous arracherons le mal à la racine!"

Lorsqu'il frappe la table, Erhylion a un léger sursaut, ne s'attendant pas à une telle vigueur chez un homme qui, certes pouvait être animé par la rage, mais qui venait de subir un deuil des plus difficiles en perdant pour la 2e fois un même être. Mais la puissance des mots de Kored s'insuffle jusqu'au plus profond du jeune Voyageur, touchant son âme pareillement meurtrie.

Il prend alors l'une des dagues et un gobelet et répète alors les mots et les gestes de Kored

Par cet acte, je reconnais comme mien ce père et ce frère qui trinquent avec moi. Je jure de dévouer ma vie à la leur!

Il verse un peu du liquide sur la lame, celui glissant sur son fil et tombant au sol.

Je verse à mon tour ici le sang des innocents afin de faire savoir en ce jour qu'à partir de maintenant, le sang ne coulera plus vainement, ainsi que les larmes de celles et ceux qui se battent pour notre cause. Le seul sang que nos ennemis aura sera celui que nous versons ici aujourd'hui car il n'en coulera plus jamais de nos corps exsangues de leur corruption.

Erhylion s'entaille alors à son tour le bras (vous remarquez d'ailleurs à côté de la blessure incolore qu'il porte depuis quelques temps maintenant qu'il y a aussi des traces d'entailles plus ou moins guéries) et avale d'un trait le contenu de son gobelet.

Regardant le poignard, il s'avance vers le mur et la plante à son tour, imprimant une violente torsion à son poignet afin d'en briser la lame.

Oui ... Nous arracherons le mal à la racine! J'en fais le serment solennel, que les Grands Dragons m'en soient témoins!!!


Enfin il se tourne vers Kored et attrape son avant bras dans un geste confraternel

Torvyän ne savait plus trop quoi faire. Ses fils ? Une nouvelle famille, plus proche que ce qu'il n'avait jamais eu. Que Kored le choisisse comme fils après ce qu'il venait de faire était improbable... pourtant. Exécuter les volontés de l'aubergiste lui était devenu plus important, et se rapprocher de cette homme au si bon vivre, en temps normaux, était chose aisée, mais jusque là à devenir son fils...

Il avança la main pour prendre le gobelet, et le leva haut, le montrant à toute l'assemblée ici présente, qui devait probablement être estomaqués par les derniers évènements, et d'une autre main habile, prit la dague qui restait encore pour lui. Sa voix ne trahissait pas la moindre émotion, juste une force intérieur qui le poussait :

- Par cet acte, je reconnais ma nouvelle famille, mon frère et mon père, avec qui je trinque. Je jure de défendre et servir à leur vie, aussi longtemps que le Feu qui brûle en moi soutiendra mon Esprit.

Le combattant exécuta le même rituel, versant quelques gouttes sur la lame, celles-ci coulant alors sur le parquet.

- Mon Bras verse le sang des innocents, comme le firent mon Frère et mon Père, pour que les Dragons soient témoins que le sang ne coulera plus vainement. Le seul sang que nos ennemis auront sera le Feu que nous verserons sur lui, notre Passion, l'Amour de nos proches, et notre Esprit Vengeur. Plus une larme ne percera nos amours, nos amis, nos mères et nos pères, nos soeurs et nos frères, autres que des larmes de joie. Nos Esprits ne se laisseront plus abusés par leur vilenie, nos Corps ne seront plus souillés par leur venin, et nos Ames resteront pour toujours liées à ceux que nous aimons !

D'un geste vif et sans tressaillir, il se coupa le bras, afin que le sang coule - on remarquera alors deux petites cicatrices au niveau de ses poignets, mais également que son sang est d'une étrange couleur flamboyante, comme un feu liquide. Le jeune homme fit une dernière levée de son verre, et but le tout. D'un pas assuré et rapide, il se précipita vers le mur, pour aller écraser la dague dessus, explosant la lame dans les veines du bois et enfonçant le manche de quelques bons centimètres.

Il se retourna enfin vers Erhylion et Kored et les prit par les épaules, pour enfin faire communiquer leurs trois fronts, fermant les yeux pour ces quelques secondes de sénérité, et savourer ce nouveau sentiment de fraternité.

Malgré lui, Erhylion laissera perler une larme au coin de ses yeux

Kored laisse aussi perler une larme sur sa joue et murmure :

-" Kendra..."

Puis sentant qu'il va craquer, Kored rompt l'union des trois et se rend vers le comptoir avec les épaules basses et le regard vers le sol...

Kored se place derrière le comptoir et prend une grande choppe.

Puis il quitte le comptoir quelques instants.

L'ambiance dans la salle à retrouvé un peu de sa bonne humeur après le numéro que la nouvelle famille vient de faire.

Les hommes et les femmes aux tables ont repris leur conversations certains rient et d'autres écoutent avec attention les récits de quelques soldats venus du nord.
D'autres chantent discrètement. Un couple folâtre dans le fonnd de la salle commune et deux hommes recouvert de cache-poussières typique des voyageurs sont assis près de la porte.

Quelques instants plus tard kored revient et se sert à ras bord d'un vin noir aux reflets argentés.

Puis dans un geste rapide il vide le verre d'un trait.

Puis il murmure en reposant son verre et laissant perler quelques gouttes au coin de sa bouche :

-" A ta santé mon amour, puisse, ce breuvage faire que je te rejoigne au plus vite...

A peine un instants s'écoule et les derniers murmures de la bouche de Kored s'échappe que la porte s'ouvre violemment et claque contre le mur dans un coup de tonnerre qui fait trembler les murs.

Sur la lumière du jour se découpe la suilhouette d'une jeune fille de douze qui court à grandes enjambées et crie en se précipitant vers le comptoir :

-" Désolé patron, je suis en retard, je mets montabliuer et j'm'y mets!"

Sur ces paroles lancées à la cantonnade, Kored est le seul à ne pas réagir et laisse la gamine se précipiter vers la cuisine.

Elle en ressort quelques instants plus tard, attifé d'un tablier deux fois trop grand, avec les manches retroussées et le tablier remonté au niveau des genoux et serrées avec la cordelette de la taille.

Elle se dirige de table en table jusqu'au moment où elle arrive à la table de Torvyiän et d'erhylion :
-" Bonjour, je peux vous servir quelque chose. Vous savez on a du porc, du lézard des marais braisé, des cuissots de chevreuil marinés aux vins de pomyrie et des patisseries de Maurore.
Alors vous prenez quoi?
Oh, pardon, vous avez peut-être soif? Alors on a tout ce que vous voulez, on manque de rien ici, je vous amène une bière brassée des plateaux de Kern?


Puis prenant un air penaud, la gamine se rapproche de la table et vous glisse à l'oreille :

-" Faut que vous me preniez un petit quelque chose, sinon le patron va pas me garder vous savez. je suis à l'essai. Prenez au moins une bière pour deux sinon je vais même pas rester la journée.

-" Alors je vous prends quoi messires?

Cette enfant aux formes naissantes et à l'air mutin et rieur est vraiment une bouffée d'air frais dans cette taverne, dès qu'elle est entrée, il est vrai que les personnes présentes se sont mises plus à l'aise avaient l'air moins tendues et même Torvyiän et Erhylion se sont un peu laissés aller sur leur banc de bois.

Avant que les deux compères aient pu répondre elle se précipitent derrière le comptoir et entreprend de charger son polateau de tourtes les commandes et fait virevolter les tasses, les choppes et les bouteilles sur le plateau avec une dextérité et un savant mélange de maitrise et d'une chance insolente sans rien renverser.
Puis, dans le même élan, elle commence à servir les clients en sautant littéralement d'une table à l'autre, faisant son petit numéro de singe acrobate comme si elle faisait un numéro de cirque. Elle dispose les choppes, les boissons et les plats juste au bon endroit sans rien faire tomber. Et finalement, elle pose son dernier plat et sautillant d'un pied sur l'autre sur une table de bois massif en terminant par un saut perilleux arrière et en s'arrêtant sur les mains sur le dossier d'une chaise. Cette maîtrise qui défie les plus grands n'est pas sans rappeler la maîtrise de Kemper et de son arcà qui rien n'aurait pu résister...

Sa maîtrise des acrobaties est renversante, et malgré le fait qu'elle ait failli tomber à la renverse quelques fois elle n'a rien renverser et a su se rattraper habilement à chaque fois sans l'aide du public qui lacahait quelques cris et clameurs de surprise et d'attentes curieuses à chaque fois qu'elle était sur le point de perdre l'équilibre et de renverser son plateau en un flaque qui aurait crée l'hilarité des personnes présentes.

Puis elle revient enfin à la tables des deux convives et leur demande :

-" Vous avez fait votre choix jeunes seigneurs?"